Qu’est ce qu’une puce biométrique ?🧬🖐️👁️

29 Mai 2023 - Alexandra - temps de lecture 2 min

Une puce biométrique c’est quoi au juste ?

Définition : Une puce biométrique est un dispositif électronique qui assure le stockage et la transmission de données permettant d’identifier un individu par ses caractéristiques biologiques, physiques ou comportementales. Ces caractéristiques ont la spécificité d’être uniques et permanentes de sorte qu’elles peuvent être associées de manière pérenne à un individu en particulier (e.g. forme de l’iris, ADN, empreinte digitale). Il ne faut pas confondre les puces biométriques et les puces biocompatibles qui sont tolérés par un organisme vivant mais qui ne contiennent pas obligatoirement des informations biométriques. Voir en complément : https://www.cnil.fr/fr/biometrie

Où trouve-t-on des puces biométriques ?

Les puces biométriques équipent généralement des documents dont l’authenticité doit être garantie avec un niveau de sécurité élevée. On trouve ainsi des puces biométriques dans :

  • les documents d’identité officiels tels que les passeports et les cartes nationales d’identité. Ces documents disposent d’une puce NFC hautement sécurisée permettant une lecture sans contact ;

  • les cartes d’accès à des bâtiments privés ou publics hautement sécurisés dont la confirmation de l’empreinte digitale ou de l’iris du porteur du badge d’accès est demandée.

L’identification de l’iris est parfois demandé pour accéder à des bâtiments sécurisés

Carte nationale d’identité française - recto

Carte nationale d’identité française - verso

Puce biocompatible et puce biométrique, quelles différences ?

Une puce biocompatible est avant tout une puce de type RFID qui est réalisée avec des matériaux qui sont tolérés par un organisme vivant. Ainsi ces puces biocompatibles sont utilisées pour l’identification des animaux domestiques et d’élevage, on parle alors de puces vétérinaires. A la différence des puces biométriques, les puces d’identification animale ne contiennent pas en l’occurrence les caractéristiques physiques de l’animal mais plutôt un numéro qui permet d’identifier le propriétaire de l’animal dans le cas d’un animal domestique ou l’éleveur dans le cas d’un animal d’élevage.

exemple de puce biocompatible

Quels sont les risques d’une puce biométrique ?

En soit la puce biométrique ne présente pas de risque pour son utilisateur. Ce sont les usages des données biométriques qui posent questions et inquiètent actuellement. Dans les risques qui sont évoqués par les détracteurs de la biométrie on peut citer les principaux :

  • risque de piratage et de vols des données biométriques. Que se passerait-il si un pirate dérobe vos données biométriques conservés dans des bases de données nationales ? Aujourd’hui, les données biométriques (les empreintes typiquement) sont anonymisées. Elles sont certes munies d’un identifiant mais celui-ci ne permet pas de remonter immédiatement à l’identité précise d’un individu (son nom et prénom typiquement) ;

  • risque de privatisation des données biométriques. Que se passerait-il si une ou plusieurs sociétés souhaitaient constituer des bases de données biométriques pour identifier leurs salariés par exemple ? L’usage des données biométriques dans un cadre privé est encadré en France par la CNIL. Cet organisme veille au respect de certaines règles de conservation et de destruction des données personnelles de manière à éviter des dérives en terme de traçage des activités individuelles ;

  • le coût de ces systèmes biométriques. La question du coût de gestion et de mise en œuvre de tels systèmes biométriques doivent être mis en perspective avec les risques qu’ils permettent de réduire. Il s’agit de risques de fraudes ou de malveillances majeures (e.g. usurpation d’identité dans le cas de transactions financières ou immobilières, intrusions d’individus dangereux non autorisés.

  • le risque d’erreurs. Les erreurs font parties de nos sociétés. Dans chaque activité, il y a un risque plus ou moins élevé d’erreurs. C’est la fréquence qui doit être mesurée pour évaluer si le risque d’erreur est supérieur au bénéfice apporté par la nouvelle technologie qui doit justement permettre de réduire la fréquence des erreurs commises par la technologie de génération précédente. Par exemple, la carte nationale d’identité actuelle est plus difficilement falsifiable que la génération précédente. Cette nouvelle version doit donc permettre de réduire les fraudes liées aux usurpations d’identité.

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