La radio-identification du vivant

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Répondant historiquement à un enjeu sanitaire, la RFID est devenu un levier de productivité

 

Le marquage électronique des animaux d’élevage

L’identification des animaux remonte à l’Antiquité. Il s’agissait à cette époque de pouvoir repérer les chevaux de grandes valeurs qui appartenaient aux autorités officielles. Les motivations ont évolué au fil du temps en glissant progressivement vers le terrain de la santé (traçabilité de l’origine des viandes et contrôle des maladies infectieuses dans les élevages). Le 18 ième siècle marque le développement de l’identification à but sanitaire. La généralisation du marquage animal s’est effectué au 20 ième siècle suite à l’instauration de différentes lois. En Europe, l’harmonisation de l’identification animale s’est accélérée avec la crise de l’encéphalopathie spongiforme bovine au milieu des années 1990. Notons que sur le territoire européen, l’enjeu sanitaire s’est aussi accompagné d’un enjeu économique lié à la gestion des primes au bétail dans le cadre de la politique agricole commune

Le marquage électronique s’inscrit dans la continuité de l’identification conventionnelle par boucle, tatouage ou marquage auriculaires. La technologie corrige certains défauts des solutions historiques en garantissant l’inviolabilité et la lisibilité de l’information dans le temps. Mené entre mars 1998 et décembre 2001 sur un million d’animaux répartis dans six pays, le projet IDEA (pour IDentification Electronique des Animaux) a contribué à établir l’intérêt de l’identification électronique en Europe.

Pour les professionnels du secteur, la méthode électronique s’avère plus fiable que les marquages conventionnels en diminuant les risques de pertes, casses ou d’usures prématurées. Par ailleurs, l’électronique a généré des gains de productivité le long de la chaîne de valeur :

  • La dématérialisation des opérations de saisies manuelles a supprimé des activités chronophages et sources d’erreurs

  • La détection électronique rend possible un suivi individualisé des animaux (alimentation et soins individualisé) en fonction de leur croissance et de leur état de santé

Conformément aux normes ISO 11784 / 11785, la fréquence d’utilisation des dispositifs de marquage animal est fixé à 134.2 kHz. Les étiquettes prennent la forme de boucles auriculaires ou de bagues RFID (au paturon pour les caprins notamment).

L’identification RFID des animaux domestiques

L’obligation de marquage des animaux domestiques a d’abord concerné les chiens en 1999 puis les chats en 2012. Depuis le 3 juillet 2011, les animaux domestiques carnivores doivent être munis d’une puce électronique pour pouvoir circuler au sein de l’union européenne. En France, l’ensemble des identifiants domestiques est répertorié par l’ICAR (Société d'Identification des Carnivores Domestiques), organisme agréé par le ministère de l’agriculture. Cette centralisation doit faciliter les déclarations de pertes et de trouvaille des animaux domestiques. L’obligation de marquage électronique avait comme objectif la responsabilisation des propriétaires et le réduction du nombre d’abandons (l’abandon d’animal domestique en dehors des refuges reste en France un délit pénal).

Les puces électroniques des animaux domestiques prennent la forme d’implants sous-cutanés. De la taille d’un grain de riz, le circuit intégré et l’antenne sont encapsulés dans un matériau bio-compatible. La fréquence d’utilisation de ces dispositif est fixé à 134.2 kHz.

Devant les nouvelles possibilités offertes par l’identification électronique, des sociétés ont développé des dispositifs d’accès ou d’alimentation automatique reconnaissant identifiant unique de l’animal. L’accès et l’alimentation se retrouvent réservés au porteur de l’identifiant programmé dans le système de reconnaissance.

La gestion électronique des végétaux

Dans les pépinières, les étiquettes RFID digitalisent le suivi des plantes (fertilisations, traitements, coupes). Cette gestion informatisée permet d’optimiser la croissance des végétaux en individualisant leur traitement. La mairie de Paris a adopté une gestion similaire en introduisant sous l’écorce de 100 000 arbres une puce RFID. Généralement, on retient les hautes fréquences (HF) ou ultra-hautes fréquences (UHF) pour le domaine d’utilisation des étiquettes électroniques destinées au suivi des végétaux (voir ici un exemple de fiche de suivi d’arbre accessible au moyen d’un implant électronique NFC). Ceci permet la lecture du tag RFID à une distance confortable. Une étude menée sur le suivi d’une exploitation forestière a montré que l’usage de tags UHF (868 MHz) à enveloppe souple (étiquettes RFID PET) constituait la solution présentant le meilleur équilibre coûts vs bénéfices.

Des puces RFID pour le suivi des insectes

Du fait de leur petite taille, on pourrait penser que le marquage électronique des insectes n’est pas envisageable. Des expérimentations ont pourtant été menées dès 2009 sur des abeilles équipées d'étiquettes RFID de 2 millimètres carrés et 3 mg soit 3% de la masse d’une abeille. Pour des enjeux de santé des abeilles, la fréquence de 13.56 MHz a été retenue pour l’étude. Compte tenu de la taille du tag, la distance de détection n’était que de 2 mm. Pourtant les résultats de l’expérimentation ont permis de caractériser l’impact des pesticides sur la capacité d’orientation spatiale des abeilles et de décrire l’influence de l’age des insectes sur leurs activités (il a été montré par exemple que le butinage est dévolu aux abeilles les plus âgées). Les progrès dans la miniaturisation des transpondeurs pourrait permettre d’améliorer encore les distances de lecture. Les dernières génération de tag pour abeilles ont une distance de lecture de 5 millimètres désormais.

Sources :

  • RAPPORT DE LA COMMISSION AU CONSEIL ET AU PARLEMENT EUROPÉEN sur la possibilité de l’introduction d’un système d’identification électronique des bovins - 25.01.2005

  • L'identification des animaux - Jean-Claude MOCQUOT - Bull. Acad. Vét. de France, 2001, 154, 63-76

  • Evaluation of RFID UHF tags for electronic marking of standing trees - G. Picchi, M. Kühmaier, J. de Dios Díaz Marqués - 2015

  • Utilisation de puces RFID pour le suivi des abeilles - Pierrick Aupinel, Mickaël Henry, Axel Decourtye - INRA / ACTA - 2009

 
 

Des puces RFID au secours des abeilles

Dans cette vidéo, des biologistes de l’INRA ont équipé des abeilles de tag RFID de 3 mg de manière à étudier l’impact des pesticides sur les abeilles et d’expliquer le déclin de ces insectes

 

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